Final Fight - Fanfic à accès restreint pour scènes violentes - Pokémon

Depuis des générations entières, la forêt est partagée en deux parties. D’un côté, la noble lignée des Félinis et de l’autre celle des Homus. Les Félinis sont des créatures classées dans la race des félins, possédant des gènes purs comme des Luxray. Ils occupent la partie nord de l’étendue forestière, et le dernier descendant en date est d’ailleurs un Luxray au pelage couleur bleutée.
Du côté des Homus, il s’agit des propriétaires de la section sud du territoire verdoyant. Ils regroupent des espèces proches des canidés comme Grayhena, créatures puissante et sauvage. De plus, cette lignée de haute importance à toujours détesté les Félinis, sentiment réciproque de la part des cousins du chat.
En fait, pour des histoires remontant à il y à près d’un siècle et demi, les clans ont décidé de séparer la forêt en deux. Ils ont établi comme règles que le violemment d’un territoire n’appartenant pas à l’intrus donnait tout droit au maître des lieus de l’exécuter.
Pendant plusieurs décennies, les deux côtés ont vécu en bonne harmonie. Jusqu’au jour où un des descendants des Homus piétine le territoire nordique et tue le locataire actuel, celui qui régnait sur les lieus. Les Félinis lancèrent alors une contre attaque et ravagèrent le clan du sud sans aucune pitié.
Depuis, les deux espèces se détestent. Pour les générations qui succédèrent la guerre, les faits devinrent plus flous, ce qui les menait à croire qu’il ne s’agissait que d’une question de territoire, ce qu’ils transmettaient à leurs progénitures. Du coup, les gardiens de nos temps ne savent quasiment rien de l’époque et des causes obscures qui les poussent à se haïr.
Ils se battent donc désormais pour seul raison la protection farouche des territoires leur appartenant. Ils n’ont gardé qu’une seule chose de leurs ancêtres : La règle concernant l’exécution immédiate et autorisée d’un intrus adverse.

Une odeur étrangère flottait dans l’air. Luxray, maître du territoire s’en était aperçu et reniflait l’air, perplexe. Comme si sa vie en dépendait, il bandait les muscles, prêt au combat. Jusqu’à la mort, s’il trouvait l’intrus. Il se trouvait dans une petite clairière entourée d’arbres forestiers. Le printemps venait de reprendre ses droits et le pollen rendait difficile la tâche de cerner les odeurs.
Le Pokémon au pelage couleur charbon saisie pourtant quelque chose d’étrange et pista sa trace. Cette dernière menait à l’intérieur de la forêt, vers un tout petit endroit dépourvu de végétation. Les pissenlits oscillaient avec nonchalance à cause du vent. Des abeilles voletaient, à la recherche de nectar à butiner. Et l’odeur était plus forte que tout à l’heure.
L’ennemi devait nicher dans les parages. Cette réflexion fit que Luxray se mit sur le pied de guerre, prêt à déchiqueter le pelage de son adversaire jusqu’à la moelle de ses os. Sa gueule s’entrouvrit légèrement, faisant voir des crocs énormes et saillants, prêt à trancher n’importe quelle matière. Un son roque s’échappa se sa gorge. Puis soudain, une branche craqua. Le cœur du félin s’accéléra, son regard se braqua dans les feuillages alentours. L’odeur était celle de l’un des membres du sud. Il se tut, et le silence se fut. Il épia le moindre bruit, à la recherche de sa future victime. Comment une créature autre que lui avait osé violer son territoire, et en plus un Homus ? Il allait payer… Et très cher. Sans doute de sa vie, si le combat les opposait.
Puis soudain, sortant de l’ombre créée par deux troncs, un Démolosse apparut. Ses yeux rouges brillaient et son pelage sale était hérissé. De nombreuses blessures parsemaient son corps, prouvant qu’il s’était déjà battu de nombreuses fois, et qu’il n’hésiterait pas à recommencer. Son air supérieur prouva au félin que cet effronté était là pour piétiner son territoire. Et pour le piétiner par la même occasion.
Les deux créatures se toisèrent longuement, attendant chacun une réaction de la part de l’autre. Ils savaient que le premier qui bougerait mettrait en marche un combat à mort, quelque chose que leurs ancêtres faisaient depuis des lustres entre eux. La seule solution qui pourrait les laisser sortir tous les deux vivants de là était que l’un d’eux rebrousse son chemin. Mais ils n’en avaient pas l’intention.
Luxray se prépara à sauter, mais Démolosse fut plus rapide, et se jeta sur lui, mâchoire ouverte et griffes sorties.
Un combat s’engagea. Celui pour la vie.

Luxray sortit rapidement de l’étreinte de son adversaire en lui labourant les côtes de ses pattes antérieures. Du sang giclait et éclaboussait le pelage du canidé. Il poussa un grognement avant de se relever, ensanglanté sur les côtés. Il tenta une morsure en se ruant sur Luxray et lui mordit jusqu’à l’os. Le goût acidulé et gélatineux de la moelle lui emplit la gueule.
Le félin en profité, bien que souffrant, pour mettre à terre son adversaire d’un puissant plaquage de l’omoplate. On entendit un os du molosse se broyer avec la force réunie su plaquage et de l’arbre contre lequel il était désormais prisonnier. L’animal foudroyant lui écrasa le ventre, s’éjectant volontairement assez loin pour éviter une riposte au corps à corps.
Le chien se releva, titubant un peu, et se rua sur son attaquant, enfonçant avec une rapidité effrayante ses cornes dans le buste de Luxray. Les cornes ne s’enfoncèrent que peu, mais le félin hurla de douleur. Du sang chaud et poisseux s’échappa de son poitrail, lui coupant la respiration pendant un temps. Quand il reprit ses esprits, Démolosse était toujours contre lui, remuant ses cornes poisseuses. Il en profita pour lui morde avec violence l’échine.
Le molosse s’éboua, mais Luxray ne lâcha pas prise, arrachant du coup de la peau au cou de l’animal intrus. Il enfonça d’autant plus ses crocs, pour ne pas tomber, ce qui arracha au Démolosse une plainte roque. Des gerbes de sang s’échappèrent de sa bouche en même temps, ce qui éclaboussa encore plus le sol ensanglanté.
Mais l’animal poisseux se retourna soudain sur le dos, broyant Luxray sous son corps grâce aux plaques d’acier recouvrant son dos. Un craquement sec retentit. Une des côtes du félin venait de céder, mais aucun son ne sortit de la bouche de ce dernier, qui était trop écrasé pour ne serais ce que réussir à respirer.
Il se contenta de morde avec force enter deux des plaques de son assaillant, le faisant sursauter et donc laisser se relever ce dernier. Il ébroua son pelage noir maintenant à moitié rouge et donna un coup de crâne au niveau du pharynx du Démolosse. Ce dernier étouffa un hurlement et s’écroula sur le dos avec la mâchoire crispée, d’où coulait un filet de bave sanguinolent.
Luxray lui écrasa ensuite les poumons de ses pattes avant, appuyant avec violence dessus, et enfonçant ses griffes en même temps. Il plongea par reflexe, ses crocs dans le poitrail de sa victime. Du sang éclaboussa son museau, et ses yeux. Il ne recula pas pour autant, mais le regretta vite en sentant son adversaire se rouler sur le ventre et de nouveau l’écraser, l’aveuglant de ses poils crasseux et poussiéreux. Il sentit le cœur du Démolosse battre, juste avant de sentir sa patte exploser.
Le molosse lui coupait avec rage les veines de ses pattes, faisant gicler des gerbes de sang rougeoyant et chaud. Ses crocs déchiquetaient avec une vitesse très déstabilisante, et son visage se couvrait du liquide rouge. Il entailla ensuite les coussinets du Luxray en lui mordant dedans, comme s’il crevait un ballon de baudruche.
Le félin se dégagea soudain avec violence, et courut maladroitement un peu plus loin, sentant ses coussinets pâtir des blessures. Il ouvrit grand ses yeux, et vit que son agresseur ne bougeait pas. Démolosse plissa les yeux, et grogna. Il sentait son torse céder. Il avait du mal à respirer, et ses poumons s’écrasaient contre ses os. Il était comme paralysé.
Le félin en profita pour ne pas risquer de déchiqueter ses pattes en restant planté là. Son territoire n’était plus très loin, il lui suffisait d’achever l’adversaire. Plus dur qu’il ne le pensait en fait. Il tenta d’élaborer une technique rapidement.
Démolosse se redressa non sans mal, et commença à bouger. Sa vivacité revenait, mais son mal ne faisait qu’empirer. Il ne pouvait pourtant pas lâcher prise, sinon il se verrait rayer par ce Félinis. Il s’élança alors vers son adversaire, qui banda les muscles. Luxray s’apprêtait à donner un coup de crâne, quand le molosse dévia et projeta le félin à terre d’un violent coup de côtes.
Le félin s’écrasa de tout son corps dans la poussière et l’herbe, et Démolosse se jeta sur lui en lui écrasant les omoplates de ses pattes antérieures. Le Pokémon sentit son corps entier se contracter. Enfin, surtout toute l’armature que créaient ses os. Il poussa sur ses pattes et se releva, sentant encore plus ses os se courber. Démolosse se retira vivement en arrière, laissant Luxray respirer deux secondes.
Se dernier se retourna, et il fit face à son adversaire. C’était presque fini. Les deux Pokémon s’en doutaient et redoutaient presque la mort. Presque mais pas encore.

Les deux créatures se regardaient avec mépris. Chacun allait bondir sur sont adversaire, mais ne voulait pas risquer de tomber dans un traquenard. Alors ils ne bougeaient pas, attendant un infime signe de leur adversaire. Ce fut Luxray qui bondit en premier, ne faisant que réellement frôler Démolosse. Mais au dernier moment il déploya sa patte et griffa le molosse à la joue avant de retomber sur ses membres avec agilité.
Le chien grogna et eu un soubresaut avant de se tourner vers son assaillant. Il le percuta du regard, puis se précipita sur lui. Une véritable mêlée de coups ensanglantés commença. Le sang giclait entre les deux créatures, et des poils sales et rouges s’envolaient et retombaient avec douceur tels des plumes.
Démolosse sentit les crocs de Luxray s’enfoncer dans son épaule droite. Il riposta d’une morsure au museau du chat. Ce dernier lui planta ses griffes entre les deux yeux. Un hurlement s’échappa du bloc compact que créaient les créatures. Démolosse s’affala contre le sol. Luxray lui plaqua les pattes au sol et les lui écarta.
Il appuya sur son coccyx avec la puissance de ses pattes aidées par ses puissantes cuisses. Il approcha son visage. Le molosse sentit l’haleine du félin. Un filet de sang en coulait et lui retombait dessus, juste sur sa joue écorchée. Sa fin était proche. Il ne pouvait plus lutter, juste regarder la mort d’en face.
Le Pokémon noirâtre respira à fond, ferma les yeux. Il avait le dessus. Son territoire était encore sien, l’intrus allait mourir. Il rouvrit les yeux et fixa sa victime avec un air mauvais. Il reprit son souffle et pris son élan.
Il planta ses crocs dans la chaire du museau. Il sentit un sang chaud lui couler entre les gencives, et irriter ses papilles gustatives. Il enfonça jusqu’à l’os du nez, et là, un crac sonore lui emplit la tête. Le Démolosse poussa une plainte, son dernier mot, son dernier soupir, puis ses muscles se relâchèrent et son torse retomba, inactif. Il était mort.

Le vainqueur releva fébrilement la tête. Ses blessures le brûlaient et il flageolait un tantinet. Il souleva ses pattes du cadavre et s’assis à côté. Il entreprit de lécher sans enthousiasme ses blessures, comme s’il n’avait rien. Il passa trois coups de langues sur une entaille très profonde de son poignet, puis se leva et s’éloigna de la scène de mort et du mort par la même occasion, sans aucun remord.
Il sortit de la petite clairière dégagée et ensanglanté dans un soubresaut. Une giclée de sang s’échappa de son épaule, arrachée sauvagement. Il passa un regard sur le gazon éclaboussé puis retourné à son chemin. Il fallait qu’il se rende au ruisseau avant que ses blessures ne s’infectent. Sa démarche maladroite donnait l’impression qu’il était ivre.
Il sentait ses forces le quitter. Le cours argentin de l’eau était à la lisière de la forêt. Il ne fallait pas mourir avant, il ne fallait pas. Il accéléra le pas. D’après ses impressions. Mais en réalité il allait encore plus lentement, avec encore moins d’assurance. Son pouls faiblis, mais le bruit d’eau se faisait entendre.
Puis, soudain, il s’écroula. Plus aucune vie n’animait son corps. Il rugit faiblement. Son dernier souffle, la dernière preuve de victoire accomplie vaillamment. La dernière chose qu’il vit fut le ruisseau. Et il regretta son combat… Il mourût donc sans savoir réellement pourquoi, et sans avoir pu donner à son territoire une raison exacte de ces massacres continuels.


Le feuillage bruissait, le vent passait tranquillement dans les branchages. Le ruisseau clapotait avec douceur sur les rives caillouteuses. Des cigales murmuraient une mélodie avec entrain et sans se douter de ce qui venait arriver.
Mais personne ne savait vraiment. La nature reprenait ses droits sans se soucier du drame.